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Réponse du CISS sur densité médicale/dépassements d'honoraires

Selon les estimations de la population générale de l’INSEE, la population française métropolitaine comptait 62 809 976 habitants au 30 décembre 2008. En activité totale, la densité médicale est passée de 206 médecins pour 100 000 habitants en 1979 à 324,1 médecins pour 100 000 habitants en 2010.
En 30 ans, le nombre de médecins est passé de 112 066 à 216 450, soit une augmentation de 93,1%.

En réalité, notre pays ne connaît pas de pénurie de médecins mais a à faire face à des problèmes de répartition des effectifs. La France est en effet scindée en deux : le Sud, l’Ile-de-France et l’Alsace avec une densité supérieure à 310 médecins pour 100 000 habitants et le reste de la France (15 régions ont une densité allant de 238 à 309 médecins pour 100 000 habitants).
9 régions enregistrent une diminution de la densité allant de -0,74% pour la Haute-Normandie à -0,25% (Alsace).

Dans certaines zones, la désertification médicale est susceptible de mettre en péril les populations et ce risque est inacceptable dans un pays qui dépense tant pour sa santé.

Ce sont ces paradoxes qui sont à pleurer !

S’il faut évidemment tenir compte des aspirations des médecins, il nous paraît primordial de partir des besoins des usagers qui assistent, démunis, au non-remplacement de leurs médecins retraités dans de nombreux territoires.

Concernant les dépassements d’honoraires, il est juste de penser que leur pratique permet de « sous-tarifer » certains actes médicaux mais, du point de vue des usagers, cette pratique est de moins en moins acceptable compte tenu de son évolution.
Ils ont en effet augmenté de plus de 6% en 2010 selon la Mutualité française. Ils ont progressé presque deux fois plus rapidement (+6,1%) que le total des honoraires (+3,2%).

Déserts médicaux et dépassements d’honoraires seront, nous l’espérons, au cœur des négociations conventionnelles mais on dirait que les luttes inter-syndicales prennent le pas sur l’intérêt des usagers. Il est urgent d’agir pour réparer les ruptures d’égalité d’accès aux soins et si la nouvelle convention médicale se borne à reconduire la précédente sans réels engagements de part et d’autre, les pouvoirs publics devront agir dans l’intérêt de tous et non contre les médecins.

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